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C’est en 1853 que Carl Enoch, vendeur ambulant de musique représentant les Éditions Littolf de Francfort en Allemagne, crée les Éditions musicales Enoch à Paris. Il s’installe 27 boulevard des Italiens dans le 2e arrondissement. Très tôt, afin d’initier ses enfants, Carl implique sa famille dans le fonctionnement de l’entreprise.


A la mort de Carl Enoch dans les années 1880, Wilhem, son fils aîné, reprendra l’entreprise familiale de Paris dans laquelle il travaillait en collaboration avec son père depuis près de vingt ans et décida de créer son propre catalogue d’œuvres musicales. A la même période, le frère cadet de Wilhem, Charles Enoch, émigré en Angleterre, créera la maison d’édition musicale Enoch and Sons à Londres. Wilhem fera prendre à la maison d’édition son véritable envol. Il définira dès le départ une ligne d’édition tout à fait singulière au point même de sembler contradictoire. Il équilibrera en effet son catalogue entre des œuvres sérieuses de musique symphonique ou religieuse comme Les Eolides de César Franck, España d’Emmanuel Chabrier ou les Rhapsodies roumaines d’Enesco aussi bien que des œuvres plus légères et populaires comme des chansons de Paul Delmet ou des opérettes d’André Messager.

La réputation des Éditions Enoch s’est aussi construite sur les méthodes de pédagogie et les collections de recueils théoriques et pratiques comme par exemple l’excellent Traité de la fugue d’André Gedalge qui fait encore office de référence et ce, depuis sa publication en 1904.

Très tôt, les Éditions Enoch ont développé des liens privilégiés avec les compositeurs que la maison éditait. Beaucoup sont restés fidèles aux Éditions à l’image de Cécile Chaminade dont environ 170 opus seront édités. Wilhem, ouvert aux jeunes talents, publia la toute première œuvre de Maurice Ravel, en 1895, le Menuet antique ; son fils Daniel éditera le dernier travail du compositeur à savoir une orchestration du Menuet Pompeux de Chabrier en 1936. Daniel Enoch reprit la maison d’édition dans les années 1910 avec son frère cadet, Georges Enoch. Daniel perpétua la tradition familiale au service de l’enseignement musical et publia différents traités pédagogiques d’apprentissage d’instruments (piano, hautbois, clarinette, violon, violoncelle, timbales, etc.) ou de formation musicale. L’édition posthume de l’Organiste de Franck ou les 15 études de virtuosité de Moszkowski en sont les meilleurs exemples. Il poursuivit la ligne d’édition singulière familiale. Daniel publia en parallèle des musiques populaires comme la Marche lorraine de Louis Ganne ou des chansons de Francis Poulenc ainsi que de la musique pour orchestre comme l’Angélus de la mer de Gustave Goublier. Mais lorsque la guerre éclata, les activités cessèrent. Daniel Enoch fut exterminé avec sa femme à Auschwitz-Birkenau où ils furent déportés en 1943. En 1944, afin de prolonger la longue tradition familiale, Jacques Enoch, revenu de Savoie où il s’était réfugié pendant la guerre, retrouva la société en mauvais état mais réussit à la remettre sur pied en valorisant les publications passées et en se tournant vers les nouveaux talents tels Joseph Kosma et Darius Milhaud. Maison d edition musicale Il perpétua la ligne d’édition de ses prédécesseurs en restant fidèle aux traditionnelles chansons poétiques et œuvres symphoniques. Il cumula pendant quelques années les deux fonctions d’éditeur de musique et de président de la SACEM. Ami proche des artistes comme Jacques Prévert et de Joseph Kosma, il a su élargir le catalogue de la maison par des chansons de variétés et des musiques de films comme celles des Portes de la Nuit de Marcel Carné d’où sont issues les Feuilles mortes, succès international connu sous le nom d’Autumn Leaves. Le répertoire s’affermit aussi avec des œuvres classiques telles que le Concerto pour Marimba ou la Suite concertante de Milhaud.

Au décès de son mari en 1990, Janine Enoch devient présidente des Editions Enoch et fait publier en 1995 à titre posthume deux œuvres d’Emmanuel CHABRIER, « Lamento pour orchestre » et « Prélude et Marche française pour piano à quatre mains ».
Puis, « Salomé » d’Antoine Mariotte est repris avec succès au festival de Radio France à Montpellier, ainsi qu’à l’Opéra de Montpellier.
En 2011, Danièle Enoch-Maillard succède à sa mère et continue de faire connaître le large catalogue composé de plus de 1700 titres disponibles.

De nos jours, les Éditions Enoch continuent de protéger leur large catalogue composé de plus de 1700 titres disponibles et rééditent un répertoire varié d’œuvres oubliées telles La Czarine de Louis Ganne, le trio Aubade de Georges Enesco ainsi que Portrait, l’Anneau d’argent, le Prélude pour orgue, les Noces d’argent pour piano à 8 mains ou la Sonate en ut mineur op.21 de Cécile Chaminade les Chansons de Pauline Viardot, ou encore l’ouvrage d’Antoine Mariotte, Salomé, repris avec succès ces dernières années au Festival de Radio France et de Montpellier ainsi qu’à l’Opéra de Montpellier.

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